- receleur
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receleur, euse [ r(ə)səlɶr; rəs(ə)lɶr; r(ə)selɶr, øz ] ou recéleur, euse [ r(ə)selɶr, øz ] n.• 1324; de receler♦ Personne qui se rend coupable de recel. ⇒arg. fourgue. Le receleur, la receleuse d'un vol, d'objets volés. Les jurisconsultes « ont regardé le receleur comme plus odieux que le voleur » (Montesquieu).
● receleur, receleuse nom Personne qui recèle, se rend coupable de recel. ● receleur, receleuse (difficultés) nom Orthographe et prononciation Ne prend pas d'accent sur le deuxième e, bien que les deux premières syllabes se prononcent comme recel, voir ci-dessus.receleur, eusen. Personne coupable de recel.⇒RECELEUR, -EUSE, (RECELEUR, RECÉLEUR)subst. et adj.I. — Subst., DR. PÉNAL. Personne coupable de recel. Il y avait autrefois peine de mort contre les receleurs. Elle a été punie comme receleuse (Ac.). L'administration des monts-de-piété fait tous ses efforts pour déjouer les calculs des recéleurs qui se présentent à ses guichets (DUMONT, Organ. Monts-de-Piété, 1905, p. 63). De cette aventure [des deux petites filles volées] je retiens qu'on a bien fait de coffrer Ben Zakkour, recéleur et complice du voleur de ces enfants (THARAUD, Fez, 1930, p. 43). P. métaph. Les ravins, les buissons, les rochers ne sont plus ses recéleurs et ses complices? (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 130). La providence n'est pas une recéleuse; elle a livré le meurtrier (HUGO, Actes et par., 2, 1875, p. 105).— Proverbe. Les receleurs font les voleurs (et var.). Sans le recéleur il n'y aurait pas de voleurs (STENDHAL, L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 309).II. — Adj. Qui tient caché quelque chose. Parmi les étoffes éteintes Et les vieux satins recéleurs D'exquises et vagues pâleurs Sois l'émule de Des Esseintes (LORRAIN, Griseries, 1887, p. 115).Prononc. et Orth.:[
(
)
], [-se-], fém. [-ø:z]. BARBEAU-RODHE 1930: le receleur [
-]. MARTINET-WALTER 1973: un receleur [
] (4 sujets), [
] (5 sujets), [
], [-
-] (8 sujets). Ac. 1694-1835: receleur; 1878: -cé-; 1935: -ce-. Étymol. et Hist. 1321 (A. N. JJ 61, f ° 9 r ° ds GDF. Compl.). Dér. de 
; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:40.ÉTYM. 1324; de receler, recéler.❖♦ Personne qui se rend coupable de recel. — Dr. pén. || Le receleur, la receleuse d'un vol, d'objets volés. ⇒ Détenteur. || Receleur associé à un cambrioleur et chargé par lui d'écouler la marchandise. ⇒ Fourgue (argot). — ☑ Prov. (1893). Les receleurs font les voleurs. — Le receleur d'un espion. ⇒ Complice.♦ Par métaphore et vx. Ce qui cache, recèle, contient (qqch.).1 Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu'on dérobe (…)Molière, l'Avare, I, 3.2 Les jurisconsultes (…) ont regardé le recéleur comme plus odieux que le voleur; car, sans eux, disent-ils, le vol ne pourrait être caché longtemps.Montesquieu, l'Esprit des lois, XXIX, XII.♦ Par métaphore :3 (…) l'amour est le voleur, le printemps est le recéleur.Hugo, l'Homme qui rit, II, IV, I.
Encyclopédie Universelle. 2012.
